Comme une lettre à la Prévert, que personne ne lira, ce mot suicidaire s'est présenté à ma porte, à mes pieds, peu s'en fallut que je ne l'écrasasse. "J'ai fini ton Vase - ton vase est recollé".

Mais qui l'avait cassé ce mystérieux vase ? Sacrifice propitiatoire lors d' une majestueuse scène de ménage ? Offrande à Gros Matou ? Lâché par les mains tremblante de Grand-Mère ? Balayé par un plumeau agressif ?

Salut la colleuse ! Salut les incollables !

- Ben, vous êtes où, les gens ? Je n'ai jamais vu cette salle d'attente vide.

- Nous sommes dehors. Le monsieur sort et nous appelle.

- Et où est le tas de vieilles revues ? Justement aujourd'hui j'ai pensé à emporter mon crayon pour faire les mots croisés. Cette vacuité m'ennuie.

- J'espère qu'elles sont à la poubelle. Après après nous en auront peut-être de plus récentes. Les chaises et la table basse s'ennuient elles aussi. La table et les chaises qui ne s'adressaient plus la parole depuis le siècle dernier ont recommencé à se causer. Les chaises ont expliqué à la table combien on était plus stable avec les jambes légèrement écartées. Et la table s'est empressée de suivre leur conseil. Elles copinent ...

- Bien. Enfin, je crois.

Dites donc les Filles, et les Abricots, c'est fini vos délires ? Je vous ai vus, vous savez ... Je vous ai même aidés. Vous vous êtes roulés dans le stupre et dans l'alcool. Oui, du moins  vous-êtes vous tamponnés avec un chiffon  imbibé d'alcool à brûler. Et maintenant, mine de rien, vous prenez l'air comme un ado qui ouvre sa fenêtre en croyant que ses parents ne vont pas repérer l'odeur de tabac. Il parait qu'un petit coup de bronzette c'est bon pour la décontamination. Mais vous n'êtes pas au soleil. Et ce n'est pas efficace contre la bétise. Vous avez vu vos copines les fraises ? Elles ont carrément refusé d'être traitées ainsi. D'accord les aubergines, vous brillez comme jamais, mais ce n'est pas raisonnable.

Salut les Filles, et les Abricots. Nous vous dévorerons, nous vous dévorerons ...

Ma rallonge a l'âme baladeuse, ne la voilà-ti pas qui se tire en douce ? Elle envoie valser le fil de vie du radio-réveil qui s'en tortille de desespoir, vire et vire. Elle envoie balader le cordon de chargement du téléphone  qui décharge toute sa rage et la fin de sa puissance. Elle envoie twister l'alimentation de la lampe du lit qui en bégaye en morse. Sans état d'âme elle s'est élancée du haut de la table de chevet pour échouer lamentablement 10 centimètres plus bas dans le tiroir de la table de chevet. Tout ça pour ça ! Entre nous soit dit, elle s'est ramassée sur les fessess et elle s'est fait un vilain hématum, tant pis pour elle.

Salut rallonge ! Et pour vous une rallonge budgétaire ? Un rab de dessert ? Un supplément d'amour ?

Je tourne en rond. J'ai salué le moindre grain de poussière de ma maison. Il est donc temps de décrocher. Et justement, là, sous mes yeux un décrochage carrelé. Un décrochage stratégique qui a évité de nombreuses coupes de carreaux. Un décrochage décidé allègrement et sans problème de conscience. Et aujourd'hui, il remercie ma bienveillance en m'offrant l'occasion du bonjour du jour.

AniLouve n'a rien à dire. Salut le décrochement ! Salut mes chaussures !

Voilà ! Outrage du temps, la chose est devenue toute riquiqui. Frippée, désséchée. Ciao.

(Il s'agit de la chose du monsieur poilu et boutonneux).

Voici un caleçon que M. a éxhumé du haut du placard, histoire de faire un peu connaissance. Usuellement, je lui parle rarement. Je crois qu'il est très âgé. (Je parle du caleçon, avec M., nous nous parlons normalement). J'ai dit : "caleçon du papé de Pépé". Honnêtement, je ne sais pas depuis combien de temps il est dans la maison, longtemps, de plus il n'était pas tout jeune à son arrivée. Non plus je ne sais pas si c'est un caleçon.

Je crois que c'est un caleçon, mais de quel sorte ? Ce n'est pas à mettre en dessous d'un pantalon, c'est trop volumineux. Ce n'est pas un caleçon à porter en public sans rien par dessus, c'est beaucoup trop "aéré". C'est donc des culottes à porter sans rien dessous ni dessus mais en privé. Pour Grand-père la nuit ? Lorsqu'il doit garder la chambre ?

Finalement, j'ai une idée complètement folle : et si c'était tout simplement un caleçon de mariage ? Pour les jeux coquins avec Grand-mère ?

Si l'un des visiteurs utilise ce modèle, ou si sans l'utiliser, il a des infos, qu'il n'hésite pas à nous éclairer.

Il y a un petit bouton au bas de chaque jambe, on peut donc comme un jogging l'enfiler sans enlever ses sabots, ou ses pantoufles.

Devant le pantalon se ferme (partiellement) par 4 boutons. A l'arrière, il y a un système compliqué de passant permettant d'ajuster le tout de taille (de 108cm à 116 cm environ). En agrandissant l'image, on peut voir peut-être que l'empiècement est légèrement molletonné. La braguette reste ouverte devant, et il y a a aussi une aération à l'arrière.

 Des plis d'aisance permettent de prévoir un emplacement bien rebondi pour des fesses conséquentes.

J'ai fait de nombreuses photos de Caleçon pour ceux qui voudraient en confectionner un ; cela semble relativement compliqué et le patron est introuvable.

Un dernier cliché  : à gauche et à droite, devant, il y a un galon, une sorte de passant double à l'horizontal. Je n'ai pas réussi à imaginer une  utilisation autre que pour des tuyaux de perfusion ... ? ( Il n'est pas raisonnable de croire que c'est pour y accrocher ses stylos ou sa pipe).

Voilà, voilà, salut le caleçon !

Une fois n'est pas coutume j'ai une idée pour le bonjour de demain. J'ai donc demandé à M. de sortir du haut du placard une pile de tabliers en toiles, des culottes de grand-mère, des jupons, des chemises -certaines prêtes à être cousues et/ou  brodées. L'objet convoité est dans le tas. Le chat s'est immédiatement porté volontaire pour aider.

Malgré l'aide de Scotch, j'ai eu un peu de mal à faire rentrer quelques uns de ces trucs dans mon blog. Ensuite, j'ai replié le tout et M. a tout remis en place la haut la haut ... pour nos héritiers.

Ne manquez pas le BonDemain . Peut-être serez vous surpris. Et peut-être non. Ah ... Le suspense va être insoutenable. Ou pas !

Juste pour donner des nouvelles.Je repasse quelques jours après. La situation ne s'arrange pas chez les pustuleux.

Ce n'est pas meix chez les radis mous.

Je vous le dis tout de suite, aujourd'hui, c'est de la débrouille. Je publie vite fait mal fait une photo déjà parue il y a un an. A prendre ou à laisser, c'est ça ou rien. J'ai juste changé le titre. Ce n'est plus "Bonjour les shamallows géants" mais "Bonjour le papier toilette". Juste une question de mode, ou d'échelle.

Salut à tous ! (Je suis pressée ...)