Un vautour moine. Photo Marc Chaumeil

Hier je suis allée parler à Uvickr, un vautour cultivé en jardin zoologique. Hé bien, je ne sais pas comment vous faîtes lorsque vous désirez converser avec un vautour, mais je peux vous affirmer que la conversation ne fut pas aisée. Uvickr m'a carrément snobbée, il n'a rien voulu savoir du dialogue de son cousin avec l'auteur Xavier Mussat. Il n'a pas voulu me dire si son livre Carnation paraissait aujourd'hui. Il a juste frémi au mot "Carnation" et m'a claqué au nez son bec crochu.

Tiens, Carnation,  tu es là ?  Cela me fait drôlement plaisir, dis donc !

Bande dessinnée de Xavier Mussat. Chronique intime d'un amour destructeur, c'est aussi le portrait acéré d’une génération idéaliste en lutte avec le réel et les transformations libérales de notre monde

10 planches en ligne ici.

Ne pouvant rien tirer de Uvickr, je suis allée parler à un vendeur de la FNAC. Il faut préciser qu'il y a 10 ans que j'attends la sortie de ce livre. Dix ans que l'auteur en dessine deux planches par mois, et ça fait un paquet de planches et un paquet de mois.

L'oiseau de la FNAC m'a lui aussi envoyée bouler sur les roses : "ah, non, nous n'avons pas reçu les nouveautés, et pas d'arrivages prévus  d'ici la fin de la semaine". Mon appareil photo qui avait tenu à m'accompagner était très déçu de n'avoir aucune pile de livres à se mettre sous la dent. Il y a des noms d'oiseaux qui se perdent, je vous le dis.

♥ ♥ ♥ ♥

Attends un peu, Carnation.

Rroulement de tambours, et tapis rouge.

Voilà !

Je te salue donc respectueusement, Carnation. Tu es forte et belle. Merci Xavier d'être allé au bout de cette démaarche.

Ma voisine fume à sa fenêtre. Elle téléphone aussi à sa fenêtre. Mais alors qu'elle stocke ses cendriers sur le rebord, elle rentre systématiquement son téléphone après usage.

Mais pourquoi 4 cendriers  ?

Je crois qu'elle n'a pas réussi à choisir entre coeur, carreau, trèfle et pique. Et puis imaginez, l'une des couleurs à la fenêtre et les autres au placard, ce serait la porte ouverte au scandale.

Salut cendriers ! Salut la voisine à la belle chevelure !

J'ai offert FouFou le foulard à Fille Chérie, il y a longtemps déjà. Et comme elle ne l'aimait pas, je le lui ai volé. J'ai également offert et volé un foulard à mon autre Fille Jolie, mais celui-là a fini sa vie.
Foufou a vieilli, il a déteint, et ses franges ont perdu leur teint de pêche et adopté un ton pisseux.
J'ai commencé à lui chercher un remplaçant, sur les marchés, dans les petites boutiques, indiennes ou non.
Et à le mal aimer, je l'ai perdu. Plus de FouFou !
Je l'ai cherché partout.
J'ai accéléré la recherche du remplaçant, profil sur Meetic, le grand jeu.
Carré, à fleurs et à franges, rien, rien, rien ! Me voici le bec dans l'eau et le cou tout nu.

Or le 29 floréal, jour du sénevé, je découvre Foufou roulé en position foétale sous mon lit, à l'angle mort du balai.

Je l'ai cajolé, réconforté, je lui ai fait coulé un bain moussant très tiède (rappelez-vous que FouFou déteint), je l'ai frictionné au vinaigre et mis au coin sur le radiateur.

Bien, le vinaigre ! Je vais pouvoir encore copiner longtemps avec FouFou.

(Le drap sèche lui aussi, mais le radiateur, c'est pour FouFou.)

Expression libre : je remercie les visiteurs qui ont salué les hirondelles. Je remercie le petit singe qui a remis les ânes à l'endroit. Je remercie ceux qui écrivent LIBERTÉ. Je remercie ceux qui ont envie de dire une bêtise et ceux qui se demandent pourquoi dire n'importe quoi alors qu'il y a tant de choses à dire. Et ceux qui ne savent que faire d'une page blanche, car trop de liberté, c'est trop.

Ironie, trouble coïncidence, toute puissance de mon inconscience, cette page blanche est arrivée juste avant que je ne songe une fois de plus  à fermer ce blog. La décision est restée en suspens quelques jours.

Toute cette liberté, et je n'ai su exprimer ni ma révolte, ni ma détresse.

En lieu de quoi, je pose jour après jour des bonjours gentillets. De la tiédeur. De la mièvrerie.

Vaut-il mieux se taire que ne rien dire ?

Salut la liberté d'expression et celle de se rebeller !

On peut vraiment dire n'importe quoi ?

Oui, n'importe quoi !

Mais si on dit une bêtise, cela va se voir ! Il faudrait baisser un peu la lumière. Et installer un petit décor où se camoufler. Des arbres, des oiseaux, des fleurs, un  lac, des champignons, des escargots, des petits nuages ...

Si tu caches ce que tu dis, pourquoi parler ? Allez, vas-y, exprime-toi !

Sûr ? Alors, heu ... Salut à tous ceux pour qui la vie est belle. Et salut aux autres !

C'est la faute à Voltaire ! Et à Lannic ! Ils ont publié de spelndides photos du canal saint Martin, alors aujourd'hui j'ai eu envie d'aller le saluer. Bonjour Canal Saint Martin !

Mais ce n'est pas le canal Saint Martin, sur ta photo, AniLouve.

Ah, oui. Forcément. A force de tourner autour de la gare de l'Est, les yeux désespérément rivés sur mon GPS, j'ai vidé la batterie de mon téléphone portable (pas de batterie, pas de photo). Et j'ai bien failli ne jamais rencontrer Martin. Mais, finalement, nous nous sommes vus.

Quand on n'a pas de tête, il faut de bons pieds ! A ta santé, Vénus.

C'est du courrier sans parole, l'oeuvre d'un petit garçon qui ne sait pas encore écrire, mais est-ce vraiment nécessaire ici ?

Salut les cartes et merci Petit Fils !

Ce n'est pas de la publicité mensongère, vrai de vrai, le beurre, tu as été approuvé par le petit chaperon rouge ? Mais au moins, dis-moi, tu n'as pas ranci depuis ?

Salut Petit Chaperon rouge ! Si tu lis ce message, n'hésite pas à répondre pour nous en dire un peu plus sur le test. Et embrasse mamie.

Youyou, les voyelles, vous avez bien visionné ? Hé bien chantez maintenant et les passants danseront.

J'ai cherché les voyelles de Rimbaud (A, noir corset velu des mouches éclatantes ...), c'est space !
Nasales ou arrondies, profondeur du point d'articulation et aperture, j'ai cherché les voyelles en phonétique, c'est space !

Salut les voyous et salut les voyelles et vive le le libre passage de l'air au-dessus de la glotte !