- Tu es en colère, AniLouve ?

- Très en colère contre les abrutis.

- Quéquizonfait ?

- D'abord, ils ont construit trop près de la plage. Les coups de mer, la pluie, le vent, les coups de sable ... tout se déterriore très vite. Les volets pourrissent, le goudron se désagrège, le béton s'effrite, le sable envahit le parking.

- Oui, bon ...

- Mais tu n'y comprends RIEN ! Ensuite les abrutis viennent avec des grosses pelleteuse et ils rejettent tout le trop plein de sable de gravier de goudron de béton sur la plage. Et notre beau sable qui au départ n'était déjà pas très fin devient tout dégueu. Et pourtant, j'ai appris récemment qu'en fait ce sable était Le sable étalon.

- C'est du sable quoi, du mica, des coquillages écrasés, et tout le reste.

- Mais c'est celui qui a été choisi commé référence par les géologues. Le modèle des modèles. Et le voilà tout défiguré.

- Calme toi AniLouve ...

- Non. Je fulmine depuis des décennies. Pourquoi arrêterai-je de fulminer ? Salut le sable ! Défends-toi ! Crie, crisse, crise ...

 - Je t'en prie, AniLouve, ne me laisse pas là.  Même  si tu me deposes délicatement,  je ne crois pas que mon petit coeur le supporterais. Et tu sais, il y a des appareils méchants envers les plus faibles. Des marteaux pilons, des fraises de dentiste, des blenders ...

- Gros bêta. .. tu n'es  pas un appareil photo et tu n'es  pas cassé.  Je te garde. Si tu dis Bonjour aux visiteurs.

- Heu ... Bonjour, les visiteurs, en direct de Perpignan. Visa pour l'image  ...

Poussez-vous, mais poussez-vous donc ! J'étouffe. Je ne peux plus respirer. Et pourtant, le lège, cela doit respirer. Servez-moi donc un petit coup de rosé. Bien frais. Mais ne frappez-pas.

Pfft, ça bouchonne vraiment ici aujourd'hui.

Les pépins, vous croyez qu'il va pleuvoir ? Mais alors pourquoi avoir l'air si guillerets ? C'est que vous n'avez pas vraiment peur ? Pire, vous aimez la pluie ! Bon, alors, salut à vous. Et en particulier salut aux parapluies Julia et Maurice.