De retour à maison rouge, pour un baptème !
C'est l'oeuf qui a attiré mon oeil. Le sel, l'eau et le pain me parlaient, mais pas l'oeuf, ni la baguette d'ailleurs. Alors j'ai pris la peine de lire la notice, (vite fait en passant comme expliqué précédemment. Disons que j'ai pris une photo des explications que voici ci-dessous). Une fois de plus, vous n'êtes pas assez payé pour tout lire ! Au revoir aux visiteurs qui s'arrêtent là.
Naissance : baptême
Le corps de la femme enceinte, fragilisé, est aussi sacralisé. Considéré comme permé&ble, on lui évite le contact avec la mort et on est attentif à ses désires, les « envies » qu'on essaie de contenter, les hommes sont exclus de l'acte d'accouchement, Par contre ils annonceront la naissance par deux coups de fusil, si c'est une fille, et trois détonations pour un garçon..
Divers rites accueillent le nouveau-né. Ils doivent permettre son intégration dans la communauté familiale, garantir son développement harmonieux et assurer sa protection. Le cordon ombilical noué, on enterre le placenta dans un lieu sec , afin que l'enfant n'urine pas trop longtemps au lit. L'accouchée, réconfortée par un bouillon de poule, reçoit les visites des voisines, Dans les basses vallées, celles-ci offrent les « présents » : l’œuf, le pain, le sel et la bûchette. On prononce alors la phrase rituelle : « Que ton enfant soit plen coma un uòu (plein comme un œuf), bon coma lo pan (bon comme le pain), brava coma lo sal (sage comme le sel), drech coma un bruqueta (droit comme une bûchette ».
En milieu catholique, le nouveau-né, considéré comme une proie pour les démons, est gardé à l'intérieur jusqu'au baptême qui a lieu le plus tôt possible, Souvent on choisit comme parrain et marraine les deux grands-parents dont on conserve ainsi le prénom. Cette pratique inscrit l'enfant dans une filiation, Dans les familles protestantes, le choix d'un prénom biblique souligne la familiarité culturelle avec l'ancien Testament,
L'enfant, pour son baptême, est revêtu d'une longue robe blanche brodée ou parfois enveloppé dans le châle de mariage de sa mère. Un grand repas, au cours duquel il va circuler de bras en bras, réunit la famille. Par ces rituels aux yeux de tous, on a rattaché l'enfant à une tradition religieuse, on a marqué son appartenance à un clan familial et au delà on a proclamé son appartenance au clan des vivants.
D'après Jean-Noël Pellen, L'autrefois des Cévenols, Aix en Provence 1977.
Salut la robe ! Au revoir aux visiteurs rendus ici.