Tu vois, là, t'as de l'herbe
Et tu vois, là, t'as "jeans d'agneau"

J'adore regarder des recettes de cuisine. Je salive. Je me dis "Simplissime, je vais faire". D'accord, des fois cela n'a pas l'air simple et des fois, cela na pas l'air bon.
Je ne passe jamais à l'acte. Je reproduis invariablement les recettes héritées.
Mais là, lalalala, Tajine d'agneau, au citron confit et aux olives (qui devraient être violettes mais qui ne le sont pas), et avec une tonne d'épices et de gingembre. C'est pour demain. Fille jolie va souffler autant de bougies que c'est marqué sur sa plaque d'immatriculation. Youpi !
Fille jolie n'aime pas l'oignon, ni le gingembre, ni les autres épices. Qu'importe, elle aura de la semoule sans rien.
Tajine d'agneau, tajine d'agneau, lalalalalalalal lala !

Salut le tajine ! T'as intérêt à être bon, tu sais.

Rien ?
Je voulais dire bonsoir à la lune ; ce soir elle était  aussi embrumée que ma tête. Le temps que j'attrape mon appareil photo et la lune avait disparu. Simultanément mon appareil photo affichait "carte mémoire absente".
Du coup, je me suis proposée de saluer mon appareil photo dont la mémoire semblait aussi embrumée que ma tête. J'ai donc tenté de photographier le message concernant l'absence de ma carte. Généralement mon appareil exige une glace pour se prendre lui-même en photo, mais là, sans mémoire il ne voulait pas.
Je lui ai dit  : Mon lapin, je suis plus maline que toi, je vais te scanner, et toc !
Là, Il a fait une affreuse grimace et le scan était tout pas beau.
Alors, voilà, bonsoir les dégâts.

Bonsoir RIEN ! Rien de rien

La photo est de R Doisneau

Je viens de lire le numéro de sciences et avenir de juin 1948.
C'est un peu comme lire les prédictions de Madame Soleil après la date de péremption des événements suspectés.
Sauf qu'ici il s'agit de l'avenir et des progrès de de la Science.
Question amélioration de ses performances, c'est la mouche du coche qui en a pris un coup. En 1948 elle était chronométrée à pas moins de 1300km/h, plus vite que les avions, qui ne passaient pas encore le mur du son. Le dopage, sans doute. Désormais elle performe aux alentours de 10 km/h.
Toujours cette année là, les américains ont inventé un procédé pour moudre le grain à l'air comprimé, procédé appelé à révolutionner l'art de la meunerie. Et les mêmes américains ont mis au point un procédé tout aussi révolutionnaire pour casser les noix à l'explosif.
Autre  progrès en perspective : supprimer le train d'atterrissage des avions. Catapultés au départ, les appareils auraient pu se poser sur une plateforme roulant sur la piste avec laquelle ils auraient synchronisé leur vitesse. Cependant, je cite, "ce petit jeu réclamerait un corps important de pilotes acrobates et le procédé ne semble pas bien pratique".  Finalement, on envisageait de faire atterrir les avions sur des tapis roulants.
Ainsi va la recherche.

Salut Sciences et avenir ! C'était tout de même un sacré bon crû que juin 1948 !

Ah, ah, les bas, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de vous ?
Il y a belle lurette que j'ai renoncé à mettre des collants, a fortiori des bas.Je ne les aime pas et il me le rendent bien : ils filent dès qu'ils me voient. Or pourquoi m'imposer cette aberration d'inconfort qu'aucun homme n'accepterait. ? Le jeu de la séduction n'a jamais été un rôle pour moi. En aurais-je voulu si j'en avais eu les moyens ?
Revenons aux bas de Léa (les hauts de Léo, c'est pour un autre jour).
Le problème des bas de Léa, outre d'être des bas, c'est d'être des bas en soie. Et que peut-on faire de bas de soie,  sinon les replier religieusement dans leur papier de soie et les ranger dans le tiroir de l'armoire ?

Salut les bas ! Faites donc la causette avec les chaussettes en soie qui partagent votre pochette brodée.

Qu'ils sont beaux mes livres !
Je suis assez contente de "La transmission du désordre" qui est mon pied de nez à l'ordre établi. Un court circuit dans un camion de pompier est l'élément déclencheur. Par un effet de dominos tous les objets se dérèglent un à un renvoyant l'homme au chaos généré par une  surconsommation irréversible.
Dans "le livre des images fixes", la parole est donnée à divers objets. Ce qui n'est pas sans rappeler mon blog.
"Les questions d'un instant" sont des questions futiles. Tout ce qui ne compte pas. Un peu de chantilly ? En Lozère, les vacances ? Bleu ou rouge ? Electrique, la voiture ? Un tatouage ? Rien d'existentiel, juste l'existence.
Enfin, "Le cortège des égoïstes" est la liste de tous ces hommes qui ne pensent pas à moi. Lapsus : qui ne pensent pas comme moi.

J'ai écrit ces livres d'un seul jet, cette nuit.
(Je me suis  amusée avec un générateur aléatoire de titres.  Assez limité, mais il est des moments où peu suffit.)

Salut les livres !  Je vous promets un gros succès virtuel.

A la baguette, et hop !

Jadis la fillette que j'étais s'agaçait d'entendre régulièrement son beau-père commenter la qualité du pain. "Il est bon, ce pain."
Plus tard, mon père m'a raconté que lorsqu'il était prisonnier de guerre, en Prusse orientale, le pain était compté. On mangeait une portion congrue de sa ration ; il fallait faire durer le reste tout le jour. On ne mangeait jamais son  pain frais, pour qu'il fasse plus d'abonde. Mais lui, en savourait toujours un petit morceau.
Et aujourd'hui que j'achète des pains au seigle, aux céréales, aux grains de pavots ou autres fantaisies,  M. rappelle que ses ancêtres se sont battus pour avoir du pain blanc à leur table.

Tout autant que l'eau au robinet, quel progrès que le pain à la boulangerie !
Même s'il m'arrive de n'avoir pas le courage de faire les 100 mètres qui me sépare de la boulangerie.
Même si j'ai aussi une bien peu convaincante machine à pain.

Et parfois, je me prends à regretter de ne pas avoir un Dieu à remercier pour ce pain quotidien.
Et parfois, je me prends à regretter qu'il n'y ait un Dieu pour en distribuer à tous, de ce pain quotidien. Avec un peu de beurre.

Salut baguette ! Merci.

Je viens de rentrer mon parasol.
Il allait me faire une crise cardiaque.
Le gris l'affecte.
Le vent l'affecte.
L'hiver l'affecte.
Courage, mon grand !
Trente-sept jours jusqu'au solstice, les jours recommenceront à grandir.
Dix-huit semaines jusqu'au printemps. Avec un peu de chance, les petits lutins repeindront tout en vert avec un peu d'avance.
Installe-toi dans le coin, là, derrière le volet. Ferme les yeux. Dors un peu.

Salut, Parasol ! Tiens bon !

C'est amusant de s'apercevoir que les mêmes Demoiselles Rose sévissent chez chacun, plus ou moins bavardes ou souriantes. Plutôt sympa, tout compte fait.

Mais là, j'ai mis la main sur la boucle d'oreille d'un hippy, un très grand. Qui d'autre en a une ?

Qu'un géant anonyme abandonne chez moi  son pendentif  n'est pas très orthodoxe, quoique ...

Neuf petites croix sont attachées à la plus grande, et de dix donc !.
La chaîne a le style d'un bracelet de montre. Vingt centimètres pour le tout.
En haut un ornement ressemble à s'y méprendre à une coquille Saint-Jacques.
Un travail assez grossier.

Je suis intriguée.

Salut, toi ! J'aimerais pouvoir remonter tes traces.

(zoom sur la quatrième marche de mon escalier)

La mer de la sérénité (la sérénité, vraiment-est-ce possible ?).
L'ile du pirate, et les ilots du caïman bleu et du sable d'or.
La chaîne côtière des Interrogations. Déchiquetée.
C'est la carte de la quatrième. Une des mieux conservée.
Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize, quatorze, quinze, seize, dix-sept, dix-huit.
Je les ai comptées des milliers de fois.
Dix-huit marches du rez-de-chaussée au premier. Dix-sept de plus pour le second.

Salut Quatrième  ! Usée ?

pointure 18

Hé, les godasses, vous n'avez pas servi longtemps, mais vous avez bien servi. C'était il y a longtemps.
Vous vous rappelez cet automne en Charente où vous ne saviez pas encore marcher ? Vous aviez grimpé sur la chaise ; de la chaise, sur la table de cuisine ; de la table,  sur le réfrigérateur. La, vous vous dressiez fièrement.
Finalement, Fille Jolie s'est aventurée au treizième mois.
Fils Préféré a attendu 14 mois.
Fille Chérie a pris son temps : 17 mois.
Et aujourd'hui, le petit Pierrot lunaire a un an. Il est impatient. Mais il n'a pas encore trouvé le secret.
Les filles, vous étiez les chaussures de sa maman, vous devriez le transmettre, ce secret.
Mettre un pied devant l'autre et recommencer.

Salut les filles ! Bon anniversaire mon petit chéri !