"Je penche, donc je suis"

Un fléau, deux fléaux, Roberval, romaine, peson ? Elle s'en fout royalement, c'est une vulgaire balance commerciale des logis, bleue.
Lorsque son aiguille pointe à la verticale, bien droite, bien sage, la balance se désespère de son inutilité.
Qu'on planque sur son plateau quelques gousses d'ails et quelques feuilles de laurier qu'on ne sait où ranger, elle les supporte patiemment.
Mais elle ne vit que pour les quelques secondes de gloire où l'on dépose  un butin dans sa coupe. Elle vibre, elle penche, elle pèse. C'est sa raison d'être.

150 de farine, 75g de beurre, 120g de sucre. Elle a pesé. Elle est heureuse pour plusieurs jours. Elle ne sait pas qu'elle vient de faire un délicieux crumble aux poires.

Salut balance. Je te crois un peu tarée, mais ce n'est pas grave.

(C'est statutaire, je dois saluer une vache.)

- Bonjour la vache.
- Meuhh.
- Es-tu fière d'avoir des Croisés dans tes ancêtres ?
- Meuhh.
- Des Cotentines, des Augeronnes, des Cauchoises. Un arrière arrière arrière trisaïeul Viking peut-être.
- Meuhh.
- Mais tu n'as aucune raison de t’enorgueillir de tes ancêtres. Il n'y a pas de mérite à descendre d'une vache à lait.
- Meuhh
- On dirait que tu boudes.
- Meuhh.
- Que dis-tu, Vache ?
- Tu ne m'as choisie que parce que tu voulais une vache. Couleur locale.
- Mais non, tu es toute douce, tu as le regard bovin, je t'aime bien.
- Si tu avais trouvé deux lions, tu aurais salué les lions.
- Tu sais que tu n'aimerais pas figurer sur un blason, avec une copine vache à ruminer la vie de haut.
- Tu aurais même salué une armoire s'il en était venue une  à passer.
- Grosse Nigaude, c'est à toi que je dis bonjour.
- Meuh ?
- Écoute un secret pour te consoler. Un secret rien que pour toi ; ni pour les lions, ni pour les armoires, ni pour les lecteurs du blog.
- Meuhhh ?
- Quand j'étais petite fille ( pas si petite que cela), je n’étais pas très délurée.
- Meuh alors ?
- Je croyais qu'on reconnaissait les taureaux des vaches à ce que les premiers avaient des cornes et les secondes non.
- Oups, tu me charries
- Si, si ! J'avais très peur de traverser le pré : il y vaquait tout un troupeau de taureaux qui ne songeait qu'à m'envoyer paître.

Salut la vache ! Garde les pyjamas au chaud.

Qui a dit qu'il était inerdit d'être moche lorsqu'on est Princesse ? D'ailleurs être princesse aide beaucoup à être moche et être moche, non, cela n'aide pas à être Princesse.

Princesse Trombone a réussi à occuper Sautillette pendant presque 1/4 d'heure, puis elle a réussi à occuper mon bureau pendant 3 jours, puis le bureau de mon ordinateur pendant 3 semaines. Et la voilà qui occupe mon blog ...

Salut Princesse Trombone ! Les princesses sont désormais passées de mode. (J'espère).

Dans la maison que l'on me prête actuellement, un fauteuil assez confortable contemple inlassablement la télévision, même lorsqu'elle est en grève. Il est ma foi accueillant, d'un caractère franchement pacifique.

Sur le côté gauche, un bouton légèrement disgracieux, presque inquiétant, ternit la blancheur de sa peau.

Mais lorsque je fais des papouilles à ce bidule, le fauteuil en joie déploie un appuie-tête, déploie un appuie-jambe, et s'étire en ronronnant. Je suis allongée, détendue, sereine.

Je ne crois pas qu'il y ait un petit génie caché dans le fauteuil. C'est surement un mécanisme. Electrique.

C'est un FAUTEUIL ELECTRIQUE !
Heureusement que ce n'est pas une chaise.
Heureusement qu'il n'est pas Américain !

Salut le fauteuil ! Puis-je sans crainte reprendre ma place ?

Je me demande d'où vient cette manie de se mettre en rang par ici. Mais je crois que je vais rapidement mettre ces ours au pas.

Ce sont les derniers ours normands. Enfin, les derniers ours dans cette maison en Cotentin.

C'est une espèce terriblement en voie de disparition. Au dernier  comptage, ils n'étaient plus que 17, trop jeunes pour se reproduire. La situation semble sans espoir.

Plus que quinze.

On assiste  de fait à un véritable génocide. Ils sont totalement vulnérables et  sans défense. D'apparence inoffensive, ils dégagent un potentiel sympathie qui leur est fatal. Tellement tendres. Doux. Si fondants que leurs prédateurs succombent.

Plus que neuf.

Le massacre des ours est d'autant plus scandaleux qu'il n'est nullement  justifié par la faim .

On m'apprend que le dernier vient d'être englouti. Il va falloir envisager le clonage.

Adieu les ours, j'vous aimais bien.

Formez les rangs. On se range par deux. Silence dans le fond.

Lavande - Orthensia - Lavande - Orthensia - Lavende. Une - Deux - Une - Deux.

Leçon du jour : étirement des radicelles. Tirez bien fort. Et on aspire à fond. N'hésitez pas à vous mouiller.

Pas de racisme ; c'est une classe mixte. Mais il faut être très vigilent. L'autre jour Aladin a fait un croche-tige à Orthense. Orthense ne court pas assez vite pour se battre avec lui. Elle l'a injurié, qu'il puait à 3 mètres, qu'il ferait bien de se mettre du déodorant. A la pomme, le déodorant. Aladin a répliqué que la mère d'Orthense n'était qu'une grosse prétentieuse avec d'énormes fleurs et qu'elle ferait bien de se mettre au  régime. En réalité, Orthense et Aladin sont amoureux, mais ce n'est pas facile pour eux.

Salut les boutures. Prenez des forces.

Ces ballons là sont des gras du bide, des mous du collier, des dégonflés. Ils trainent toute la journée au fond du pré à papoter et à siester. Ils se cachent des enfants. Ils ont déjà eu leur lot de coup de pied au cul, ils en ont marre de se faire botter les fesses.

Hier à la récré, ils ont vu les chaises pyramider. Cela leur a donné un regain d'envie, mais ils se sont rapidement découragés. Pas assez de discipline.
Les fauteuils ont l'avantage de la taille pour grimper haut. Et sont plus stables.
Eux ont besoin d'un peu d'aide pour s'envoyer en l'air. Mais s'ils sont en forme, il peuvent alors pratiquer le triple saut périlleux et le double salto arrière.
Le rouler-bouler aussi. Rouler ! Bouler ! Le pied.
Encore que les deux cancres en fond de classe ont encore un problème pour rouler rond. Pour bouler aussi.

Alors, aucune ambition, les baballes ?

Salut la petite balle orange, les grands n'ont pas voulu de toi.
Salut Fredo, qui a fait l'école buissonnière pile le jour de la photo. (Il  est installée devant la maison. Il dit qu'il garde les portes).
Salut les garçons ! Gare aux coup de pieds.

- Félicitations, vous êtes dans le top 10. Marches numéros deux, trois, quatre, cinq et six. La concurrence a été rude ?
- Très rude. Il y avait 349 marches inscrites au départ et aucune n'a été disqualifiée.
- Mais, en quelque sorte, vous vous retrouvez en  bas de l'échelle.
- Pas du tout. Nous sommes les premières. De nombreuses personnes ne regardent que nous. Elles nous admirent, et cela leur suffit. Elles s'en retournent sans même jeter un oeil sur les suivantes. Elles ne montent pas.
- Et celles qui montent ?
- Il y a les fiers à bras qui montent en 4 minutes, les essoufflés qui peinent 10 minutes , les enfants qui turbulent, les parents fatigants, les fatigués et les tranquiles.
- Et en haut ?
- Une fois en haut, on redescend.
- C'est tout ?
- C'est ce qu'on nous a dit.  Certains sortent dehors vérifier s'il pleut. Des maniaques prennent des photos.
- C'est beau ?
- En BAS, c'est très beau. Et nous sommes les premières. En haut, c'est pareil, mais plus haut. N'y vas pas.

Salut les marches ! A Gatteville, Gratte bien vite.

Note : j'ai écouté les sages conseils du colimaçon. Au ras des rochers suis restée. La preuve venue du ciel : je suis là.

Je m'ennuie de toi, petit Pyjama. Je suis d'accord pour dire que ce n'est pas du pipi, que Petite Fille a transpiré des fesses, un peu.
Viens. Par ici, le vent est mouillé, on n'y verra que du feu.

Tu arrvives lundi ?

YOUPI !

Salut petit pyjama ! A bientôt.

Pastelle a un blog photo dont je ne loupe aucun message. Elle me fait même aimer la pluie. C'est possible !

Son blog s'appelle Lumière de l'ombre, les ombres y subliment la lumière et la lumière nous éclaire l'âme.

Elle m'a fait l"amitié de m'envoyer un petit bonjour, que je partage avec vous. Un bonjour fabriqué de ses petites mains sages.

Coucou, châpeau, coucou
Coucou, coucou
Coucou, châpeau, coucou

Ruban de velours et fleur des champs, chapeau frippon , trois petis sauts, s'en vient taquiner le turban de Mika.

Salut Châpeau ! Merci Pastelle.