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Dis Bonjour !

 

Pour fouiller dans les archives !
21 mai 2012

Bonjour l'Albigeoise !

VOA

- Bonjour AniLouve. Bonjour Lecteurs.

- Je crois que tu n'es destinée ni à recevoir du vin, ni de l'eau, ni de l'huile. Tu pourrais nous expliquer un peu ta raison d'exister ?

- Vois-tu AniLouve, voyez-vous Lecteurs, je renferme l'âme de la VOA.

- La voix de l'Amérique ?

- Sois sérieuse, un moment AniLouve. VOA : verrerie ouvrière d'Albi. Suite à un grave conflit en 1895  à la verrerie de Carmaux et au renvoi de deux délégués syndicaux, les ouvriers prennent leur destin en main. Avec les dons de la France entière est crée la première coopérative ouvrière française. Elle a été inaugurée en 1896 par Jean Jaures devant 8 000 personnes, puis ré-inaugurée après guerre par Maurice Thorez. La devise de cette verrerie était alors "TRAVAIL-CAPITAL-TALENT".

- Et maintenant ?

- Ah ... Gobée par Saint Gobin. Mais la VOA est le quatrième producteur national de bouteilles dont elle fabrique un million par jour.

- Elles sont toutes comme toi ?

- AniLouve, si tu continues je me casse. Je suis un modèle spécial crée pour le centenaire de l'usine. Je suis la preuve vivante du savoir faire des verriers. Je suis la quintessence des bouteilles. Je suis l'esprit du verre. Je suis ...

- ... un peu grosse du bide ?

Salut l'Albigeoise ! (Elle s'est tirée, vexée)

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20 mai 2012

Salut Missel abandonné !

missel

De l'époque où j'y croyais encore demeure le vieux missel. Pour tout dire, il me semble que le mien est perdu et que celui-ci est celui de mon frère.

Ce qui explique que les images glissées à l'intérieur sont celles des copains de mon frère et non celles de mes copines.

image

Mise à part la nativité, toutes sont des souvenirs de communions solennelles datées de 1958 et on les croirait imprimées sur un même papier opalescent. D'une année à l'autre, les modes changeaient donc.

C'est assez amusant de lire les noms au verso et de se souvenir des personnes : "Souvenir de ma communion solennelle faite en la chapelle du lycée ... le ..."

On allait choisir ses images à la libraire catholique, qui se chargeait de les imprimer, on en distribuait aux amis. On faisait même le tour des voisins.

Vraiment, j'ai fait cela, moi ? Ah... Ah ...

Salut le Missel abandonné ! Salut les images et salut le trèfle à quatre feuilles à l'intérieur !

 

19 mai 2012

Bonjour Panneaux !

panneaux

- Stop, AniLouve, tu ne dois pas allez plus loin, c'est interdit.

- Il faut vous décider, c'est un stop ou un sens interdit ? Et puis, vous voyez bien que je ne suis pas un véhicule. Je vais passer, que vous le vouliez ou non. Je vais me faire toute mince et me glisser entre le mur et l'engin élévateur. Mais avant, je voudrais savoir, toi le panneau du bas, tu es qui ?

- Je suis le panneau "attention, petits piétons".

- Ah ?

- Oui, ici, c'est une sortie d'école, il y a plein de petits piétons, il faut donc faire attention.

- Très bien, je vais faire très attention. Je ne savais pas qu'ils étaient dangereux. Et ce sont eux qui t' ont attaqué ainsi ? Finalement, ils ont l'air féroce, les petits piétons.

Salut les panneaux ! Keep cool !

18 mai 2012

Bonjour les vrais gens !

penche

A force de parler aux objets, j'ai eu envie de parler un peu à de vrais gens. Je me suis installée sur un banc public, histoire de faire un peu la causette avec un couple qui s'y trouvait déjà. Visiblement, l'homme avait un petit penchant pour moi. Mais, vous le croirez ou pas, je n'ai pas réussi à lui tirer un seul mot. Même le chien n'a pas voulu me parler.

Probablement qu'ils me trouvaient bizarre ?

Salut les gens !

17 mai 2012

Bonjour les premières !

premieres

Ce sont les premières de l'année, en provenance du jardin d'un copain. Et les voilà qui montent à l'assaut pour venir dire bonjour sur mon blog. Elles sont fermes et juteuses, elles sont douces et elles ont la peau des fesses bien tendues.

Et maintenant, elles ne sont plus que tiges et noyaux. Et voilà que je viens de trucider le premier moustique de l'année. Enfin, je l'ai raté ...

Salut les cerises ! Rouges, rouges, rouges !

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16 mai 2012

Bonjour Lettres ! (suite)

11 Janvier 1941 de M. à ses parents :

Chère petite maman, chers tous

Je suis toujours  en très bonne santé, avec un bon moral. Je travaille toujours avec autant de courage. Le froid est venu mais il n'est pas aussi vif que l'an passé. Du reste, je suis bien couvert et je n'ai besoin de rien. J'espère qu'à la maison, vous êtes tous en bonne santé et qu'il ne vous manque pas de trop. Il y a quelques temps que je n'ai pas de vos nouvelles, mais comme je ne vous avais  pas envoyé de lettres, je ne m'inquiète pas. J'espère, petite maman chérie, que maintenant le plus gros de la captivité est faite et que maintenant il ne tardera plus le beau jour où nous débarquerons à Xxx. Je vous envoie à tous, chers parents, mes plus affectueux baisers.

Votre petit M., qui pense à vous et qui vous embrasse.

16 Février 1941 de M. à ses parents :

Chère maman, chers tous

Depuis quelques temps je n'ai plus de vos nouvelles. J'espère qu'elles sont toujours très bonnes. Pour moi, je suis toujours très bien. Les froids sont passés. Je me porte toujours très bien. J'attends le colis de cinq kilos annoncé  par papa. Je n'ai pas encore reçu celui de Xxx [soeur] qui est parti au mois d'Octobre. Il a certainement été perdu. J'ai reçu une carte de Xxx. C'est le seul copain qui pense à moi. Remerciez le de ma part. Xxx  [frère] m'a écrit et j'ai reçu son colis. Je ne connais pas l'adresse de Xxx [frère lui aussi prisonnier]. Papa me dit qu'il est au stalag 1B et maman au stalag 1A. Au juste, où ? J'espère avoir bientôt de vos bonnes nouvelles et être bientôt parmi vous. J''attends des nouvelles de Xxx [soeur]. Elle m'oublie un peu ou je ne reçois pas ses lettres. Je vous envoie à tous, chers parents, mes baisers les plus affectueux et vous souhaite à tous une très bonne santé. Votre petit M.

1er Mars 1941 de M. à sa mère :

Chère Maman, chers tous,

J'ai reçu avec plaisir cette semaine deux cartes de la maison et le colis d'oranges et mandarine qui m'a tant fait plaisir. Les fruits étaient très bons et sont arrivés à très bon port. Je vous envoie aujourd'hui une photo d'amateur. Je suis avec un très bon copain. J'espère que vous avez reçu ma photo. Comme vous avez vu je ne suis pas très bien dessus car je fais une grimace. Je vous envoie une étiquette colis. Dimanche, je vous en enverrai une autre, mais rouge. Il ne faudra pas faire de distinction et me la renvoyer comme étiquette bleue. Enfin, je me porte toujours très bien et j'espère avoir encore cette semaine de vos bonnes nouvelles. Je vous envoie à tous de mes plus affectueux baisers.

Votre petit M. qui vous aime et vous embrasse très fort.

M

16 Mars 1940 de M à sa mère et à tous :

Chère Maman, chers tous,

Je suis toujours sans nouvelles de la maison et des frangins. J'ai envoyé une carte à Xxx [soeur], qui ne m'a écrit qu'une fois depuis que je suis prisonnier ainsi que Xxx [frère] du reste. Je me porte toujours très bien et j'espère qu'il en est de même à la maison. Ici, l'hiver est maintenant fini. Heureusement, iln'a pas été trop dur. Je travaille toujours à la même ferme. Il ne me manque rien. Donnez le bonjour de ma part aux copains et aux copines qui pensent peut-être encore à moi. J'attends avec impatience de bonnes nouvelles car les dernières lettres que j'ai reçues étaient encore de l'année 1940. Bons et affectueux baisers à vous tous  de votre petit M. qui pense beaucoup à vous.

7 Juillet 1941 de M. à sa mère et à tous :

Cette année encore, chère petite maman chérie, je ne peux t'envoyer pour ta fête que mes baisers les plus affectueux et les plus sincères. Je voudrais que ce 15 août te trouve en bonne santé et heureuse. Surtout petite maman chérie, ne t'inquiète pas pour ton grand fils. Il se porte bien et espère bientôt te revoir. J'ai touché pour le mois de Juillet trois lettres, trois cartes et trois feuilles pour colis. Je viens d'écrire à Xxx [frère] et lui ai envoyé une étiquette. Je garde les trois autres pour plus tard. Surtout ne vous privez pas pour moi. Si vous n'avez rien, gardez les étiquettes. J'espère que ma lettre vous trouvera en bonne santé, avec un bon moral. Moi je me porte toujours très bien (...)

La lettre évoquée ci-dessus, 7 Juillet 1941 de M. à un de ses frères :

Chers tous

Félicitations aux heureux parents. Beaucoup de bonheur au petit filleul. Ici la santé et le moral sont toujours bons. Espère avoir bientôt de vos bonnes nouvelles. Affectueux baisers à vous quatre . M.

Je joins une étiquette pour colis (cigarettes). Merci.

Salut papa !

 

15 mai 2012

Bonjour Lumière !

A l'école déjà, c'était une lumière, avant de devenir ma petite lumière sous les étoiles.

lumiere

Dites-voir, une lumière, cela ne vous fait pas de l'ombre ?

Peu importe d'ailleurs car M. est d'accord pour porter un abat-jour.

Salut lumière ! Et merci.

14 mai 2012

Je suis à cran !

cran

Usuellement, je me promène avec un panneau "Quelque chose  a quelque chose à dire ?" et usuellement quelques objets se portent candidats. J'en choisis un "Toi, là bas". Usuellement, il n'a rien de bien intéressant à communiquer.

Aujourd'hui, j'ai innové. Je me suis promenée avec un panneau "Qui désire exprimer de la colère ?". Je pensais à un porte crayon en plastique jaune en forme de hérisson tout de piquants hérissé. Mais ce hérisson a disparu depuis longtemps. Et aucun objet ne désirait lâcher une petite colère. Aucun objet en colère ? J'étais vraiment à cran.  Une pile d'assiette voulait bien casser la baraque, mais juste pour me faire plaisir.

Finalement, les ciseaux à cranter se sont portés volontaires. Ils ne sont pas suffisamment affutés. Ils se voudraient coupants, ils sont émoussés. Généralement ils évitent de se montrer de peur de se faire jeter. Mais aujourd'hui est jour de colère.

Salut les ciseaux à cranter ! Salut les gens à cran !

13 mai 2012

Bonjour Équilibre !

liqueurs_

Que n'ai-je entendu lorsque j'ai brûlé Soeur Araignée ? Hors service, démantibulée, les pâtes cassées, elle n'avait plus toute sa tête. On m'a dit "AniLouve, tu aurais dû  lui planter de l'orge entre les articulations, la recycler comme pense-bête, lui faire des guilis en rêve". Et pourtant, je suis conservatrice. Depuis deux ans, je détiens une petite caisse en bois blanc. Les chocolats qu'elle contenait se sont volatilisés rapidement, mais elle est restée. Je n'ai pas espoir qu'ils reviennent. La caisse s'est lié d'une impossible amitié avec un petit camion et un crayon. Aucun sens des réalités. Les trois lascars se jouent des échelles et ont instaurés entre eux un instable équilibre.

Brûler la caisse ?

Ce serait raisonnable.

Salut ! Le temps est compté. Dehors le tonnerre gronde.

12 mai 2012

Bonjour les laissés pour compte !

laisse

Les petits enfants ont laissé derrière eux deux pièces de 10 centimes. Mais ce n'est pas grave du tout. Je vais les ranger dans mon porte monnaie. Abracadabra Abridecabri ! Voilà, les deux pièces se sont maintenant rematérialisées dans le porte monnaie de Maman qui va pouvoir les rendre aux enfants. C'est vraiment simple et pratique. Une expérience enrichissante.

Je ne crois pas pouvoir faire la même manipulation pour les douze chaînons manquants. Ils n'ont pas été oubliés mais perdus et réclamés. "Tu n'as pas vu la chaîne d'Olivier ?  - Quelle chaîne ? - La chaîne de chantier en plastique rouge. - Jamais vue, je ne sais pas de quoi tu parles". Deux semaines après, elle se décide à pointer son nez sous le canapé. Trop tard. Beaucoup trop tard. Je vais la ranger soigneusement mais je ne pense pas qu'elle fera encore partie des objets aimés à la prochaine visite du petit fils.

Salut les laissés pour compte ! (M. devrait faire plus souvent le ménage.)

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