J'ai rencontré Monsieur Pastel, Isatis Tinctoria de son vrai nom, à Lautrec. Il est en effet familier des lieux et les habitants en font tout un fromage.

Précision : Il s'agit bien du Lautrec de Toulouse-Lautrec mais sans Toulouse.

Autre précision : les habitants n'en font pas vraiment du fromage, plutôt de la teinture. Disons qu'ils en faisaient de la teinture et maintenant ils se plaisent à s'en souvenir.

Précision ultime : Isatis n'est pas un renard, mais essaie tout de même de nous filouter en s'habillant aussi jaune que du colza. Et ce sont ses feuilles qu'on utilise pour le fromage bleu. Les feuilles de la première année (plante bisannuelle).

Pour en savoir davantage on peut aller là : ce n'est ni obligatoire, ni rémunéré, ni même payant. Mais peut-être que si vous n'y aller pas vous mourrez idiots. J'entends par là que Lautrec est en pays de cocagne, et ce n'et pas ce que l'on croit. Mais rassurez vous, après la trosième ligne, on peut s'arrêter.

Ou alors on peut aller à Bonne Gueule  si on a du temps ... On y apprendrait que les « barbares » bretons, celtes et germains se peignaient le corps avec durant des rituels religieux, ainsi qu'avant de combattre histoire d'effrayer l'ennemi, provoquant une certaine peur bleue aux légions romaines. Et beaucoup d'autres informations utiles. Ou pas.

Monsieur Pastel a d'autres noms : Herbe de Saint-Philippe, Varède, Guède ou Herbe du Lauragais. Il tire son nom du Povençal mais l'èthymologie remonte plus avant, du latin avec des mots évoquant les patîsseries, et encore plus avant du grec ancien avec un terme désignant une sauce à la farine.

Salut Pastel !

Pièro est le chargé de communication du Sidobre Vals et Plateaux, et des Monts de Lacaune de la Montagne du Haut Languedoc.

- Bonjour Pièro et merci de nous accueillir en ces lieux. Nous sommes venus voir du granit. Vous avez-ça par ici ?

- De granit, Ma dameta ? Aquȉ avem pas qu'aquò (Ici, on n'a que ça) !

- Et qu'en faites-vous ?

- TOUT ! On en éparpille dans les ruisseaux, on fabrique des chaos, on bâtit des maisons. On a  réalisé un studio photo d'extérieur, qui s'appelle "la peiro clabado". Les touristes s'y prennent en photo, c'est obligatoire. On fabrique des bijoux, des sphinx égyptiens, des porte-clés, des tables, des chaises, des fauteuils, des tabourets, des dolmens, des planches à pâtisserie, des pierres tombales. C'est très demandé également par les sculpteurs. Et on exporte les excédents en Bretagne.

- Merci mon ami. Je te salue bien. Je crois que je vais m' acheter un yoyo en granit.

- Oh, AniLouve, je suis complètement désolé. La fabrication de yoyos n'est pas encore lancée. Tiens, prends ce petit caillou à titre de souvenir.

Finissons-en tout de suite. Et l'on pourra passer aux bonjours sympathiquement concrets.

Je ne dis pas bonjour aux cerises, elle ne sont pas encore mûres. Je doute qu'elles le soient avant mon départ. J'en déduis que ce sont de vilaines méchantes cerises acides et mangées des vers. Pas Bonjour les cerises.

Je ne dis pas bonjour au coche d'eau qui était censé me faire au gué des flots la visite de Castres  et de ses maisons au bord de l'Agout. J'avais vérifié et revérifié les horaires : TOUS LES JOURS A PARTIR DU PREMIER MAI. Sauf qu'à l'embarcadère il y avait une pancarte "tous les jours à partir du 19 mai". Pas bonjour le coche d'eau. Pourquoi un nom si prométeur si tu ne tiens pas ta promesse ?

Je ne dis pas bonjour au musée Goya, musée d'art hispanique. Lorsque j'ai découvert son existence en préparant mon petit séjour tarnais, je m'en étais fait une joie, pour découvrir aussitôt qu'il était fermé pour rénovation. Je savais donc qu'il serait fermé. Hé bien, il l'était.

Je ne dis pas bonjour au café Plum à Lautrec. Café associatif, bibliothèque, organisateur de concerts et spectacles.Ouvert du mercredi au dimanche. J'y suis allée mardi. Pas bonjour le café Plum ! De toutes manières, je venais juste pour manger.

Enfin, je ne dis pas bonjour aux mouches, moustiques, bourdons et autres insectes. Merveille des merveilles, ma cabane aux canards dispose de magnifiques moustiquaires. Pas bonjour les insectes. Continuez à rester dehors, vous y êtes formidablement bien installés.

En lieu et place de ces petites bêtes je salue le lièvre roux qui est venu ce matin batifoler sous ma fenêtre. Pas de photo car il a assez rapidement détalé comme un lapin. D'accord, d'accord. Il a filé comme un lièvre.

Incroyable ! AniLouve a abandonné son Scotch dans une étendue sauvage (le jardin de son fils) et AniLouve se prélasse sans remord dans le Tarn.

 Hé bien ... C'est VERT !

Enfin pas vraiment vert partout, mais partout harmonieusement vallonné. Et tellement calme  : vous entendez le tracteur ? Vous entendez le merle ?

Bref, le Tarn, ce n'est pas comme chez soi ! Pas du tout du tout. Et si vous cherchez AniLouve, elle est là, dans la cabane aux canards, en train d'écrire ce bonjour. (Vous vous rappelez, la maison en pierre dans la ruelle étroite ? )

Même les villages médiévaux ne sont pas comme chez soi, ha ha ha !

AniLouve a fait quelques photos. Elle a fait une grossse provision de bonjours. Il y en aura pour longtemps après son court séjour ici. Ha ha ha !

Bonjour le Tarn ! Tu es bien beau. Salut mon chat, je t'aime toujours, je vais revenir, sois sage.

Oyez, oyez, depuis l'an dernier il s'est déjà écoulé un an. Et même un peu plus. Le temps est venu , revenu et même et même déjà passé depuis une bonne semaine d'aller cueillir des brassées d'acacia, d'en détacher les grappes et de faire cuire vos beignets annuels.

M. en cueille toujours trop ! Il a fait un petit tas pour les beignets. Il en reste plein à dépiauter. Nous allons devoir congeler quelques fleurs.

  Scotch pense que M. a mis les feuilles à part pour lui.

Ensuite M. a fait dorer quelques beignets et brûler quelques autres.

Salut !

Que ces quelques fleurs vous apportent le bonheur
Que l'année entière vous soit douce et légère
Et que l'an fini, nous soyons tous réunis
Pour chanter en chœur !

On t'a tiré les oreilles. C'est toujours par les oreilles que les lapins dans ton genre se font avoir en premier. Et maintenant, on voit que tu n'avais rien dans le crâne. Et tu fais moins le malin ... Mais console toi, personnellement je te trouve délicieux. S'il te reste des copains, ils peuvent venir. Salut Lapin.

... dernière minute - Une info de dernière minute - Une info de dernière minute - Une info de ...

De notre reporter spécial sur place, nous apprenons que Lapinou a trouvé un emploi qui lui donne droit à un asile temporaire avec sursis à la dégustation. Sous surveillance.

• Pas terrible, pas terrible, faudrait faire un effort AniLouve Tu cadres COMME IL FAUT, tu ne bouges PLUS et tu déclenches, OK ?

*-*-*-*-*-*

C'est Pastelle qui a demandé à ce qu'on revienne quand on serait en fleur.

Alors nous, on revient ! Re-BONJOUR.

Mais nous commençons juste notre floraison, alors nous pouvons revenir un peu plus tard ?

NON. NON. NON. NON. NON. NON. NON. NON. NON. NON. NON. NON. Et inutile de nous tirer la langue.

Salut les comprimés pour le coeur !

Scotch ? Tu es encore là à surveiller les salopettes du patron ? Tu les aimes propres et tu les aimes sales ? Mais méfie-toi tout de même. D'ici peu, un coup de jet d'eau froide est très probable .

Saperlipopette ! Un coup de jet sur mes salopépettes ? Je crois que j'ai oublié mes croquettes sur le feu. Je dois y aller immédiatement.

Au XIXè siècle, les rousquilles étaient enfilées sur un bâton pour être vendues par le « Rusquillet » sur les marchés ou dans les rues.

Le glaçage a été ajouté par le cuisinier de Marie Barbara de Portugal (reine d'Espagne) qui se plaignait que ses rousquilles étaient moins tendres que celles qu'elle mangeait en Roussillon. A moins que le glaçage n'ait été (ré)inventé le siècle suivant par un pâtissier d'Amélie-les-bains.

Les rousquilles resquillent : elles ont doublé toute une file de bonjours en attente, elles les ont poussés du coude et les voilà.

Les rousquilles rousquaillent : rouspéter est dans leur nature, tout comme l'anis et le glaçage. Et peut-être même un peu de citron.

- AniLouve, tu vois écrit "huit" sur le paquet. Où sont les copines ?

- Vous n'avez jamais entendu parlé de l'évaporation ? Il commence à faire très chaud.

- AniLouve, pourquoi ne sommes nous pas présentes dans tous les magasins d'alimentation ? Fille jolie, dans sa lointaine banlieue , se plaint de ne nous trouver nulle part.

- Ce n'est pas une banlieue catalane.

- AniLouve si tu nous cachais ? La petite prédatrice est annoncée d'ici peu.

- Ne vous inquiétez pas. A son arrivée, vous aurez déjà disparu.

- Salut les rousquilles ! Hmm. Comme vous êtes tendres ...

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