Etienne est un cable ethernet chinois, ou jaune. Je l'ai sorti pour permettre au portable de mes invités de jouer avec  ma live-box. Il a attendu avec impatience leur arrivée. Respirer un peu d'air sur le bureau, jouer avec les ciseaux, anticiper le moment ou enfin il pourrait dérouler son long corps.

Dommage, le portable Normand a réussi à dégoter la Wifi.

Etienne était si triste qu'à mon retour je l'ai laissé se détendre 5 minutes sur le tapis. Après mille kilomètres coincée dans la punto, normal que je compatisse.

Maintenant, j'ai réenroulé Etienne. Moins bien. Il gémit doucement.

Salut Etienne ! Je te ressortirai dans un an. Tu as le bonjour des visiteurs du blog.

Pour l'Italie, une louve ; pour Malte, un merle bleu et un chien du pharaon ; pour la couleur, un coq gaulois  ; pour les ancêtres pêcheurs, des poissons  ; pour les ancêtres toujours, quelques macaques ; une tortue totémique ;  pour Grand-mère qui affirmait  que nous allions la rendre chèvre, une biquette. Mosaîque génétique.

Rêves et fantasmes. Utopies impossibles. La paix, l'amour, l'amitié, le partage, le respect.

Rêves et fantasmes. Voler jusqu'à la grande muraille, mouvement perpétuel, mécanique des vents, musique des robots.

Surfer avec les poissons. Surfer avec les hommes. Fouetter sa queue de dragon.

Ce bonjour m'a été envoyé par Xavier.
On peut voir quelques animations qu'il a réalisé avec ses petits élèves ici ou ici.

Salut Bonjour ! Merci Xavier pour cette chimère. Et les autres.

Qui ben gagne et ben despense n'est pas pus riche au bout de l'an.
(C'est la devise du mois de ce petit calendrier qui se croit petit malin)

- Calendrier, prévois-tu des nuages par ici dans les heures qui viennent ? 
- Tu veux dire, ici, dans les wc ? Peut-être ben que non.
- Et du soleil ?
- Peut-être ben que non.
- Tu t'es disputé avec ta copine, La BD qui rôde dans les toilettes ?
- On s'est disputé grave. Elle veut tourner la page.
- Je connais beaucoup de personnes qui voudraient tourner la page.
- NON. Il faut attendre mercredi.

Mercredi, je ne serai plus là, mais j'ai déjà entretourné la page, juste pour voir. La suivante aussi. (Il n'en reste plus beaucoup.)

Salut calendrier. Prends le temps comme il vient.

Je ne sais pas comment s'appelle ce papillon, au grand désespoir de Number Two qui voudrait savoir. Je ne sais pas non plus comment s'appelle la chaise. Hier matin, ils ont noué une idylhe. Le papillon désirait un peu de repos à la chaleur de la véranda. La chaise trouvait sa compagnie légère. Je les ai dérangés. J'ai secoué la chaise pour vérifier si, à s'oublier ainsi, le papillon était toujours vivant. La chaise, non. Le papillon s'en est allé se cogner à la vitre. La chaise a demeuré.

Salut la chaise ! Salut le papillon !

En bout de champ, le laboureur fait pivoter l'age pour changer le sens de versage.

Je n'ai pas eu l'opportunité d'utiliser la charrue que nos hôtes ont laissé à disposition dans le terrain devant la maison.
Les tracteurs du coins sont très actifs ; du matin au soir, ils gigotent sans cesse.
Mais, personnellement, je n'en ai pas.
Ce qui n'est pas une raison pour partir sans saluer la charrue.

Salut la charrue ! Tu veux que je te chante la Brabançonne ?
Ô Belgique, ô mère chérie,
...
Tu vivras toujours grande et belle
Et ton invincible unité
Aura pour devise immortelle :
Le Roi, la Loi, la Liberté !
Charrue, que penses-tu de l'invincible unité de la Belgique ? (Pas de réponse).

Salut la charrue ! Labour - Amour - Toujours.

Un chausse-pied pour droitier, un chausse-pied pour gaucher. Un chausse pied pour le pied droit, un chausse-pied pour le pied gauche. Toute maison convenable recèle 4 chausse-pieds.
Personnellement, je n'en ai qu'un, dans la boîte à cirage et je ne le sors jamais (et la boîte à cirage rarement).

Ces deux chausses là, je les ai rencontrés sur le pas de la porte.
Pendus.
Visiblement, l'un d'eux a beaucoup bataillé lors de sa dernière tentative.
Ouille !
Un petit pansement, peut-être ?

Salut les deux copains chausse-pieds !
Oups ! J'allais oublié : je suppose que vous étiez nés en 1990 lors de la grande rectification orthographique qui a transformé les chausse-pied en chausse-pieds. Vingt ans après, avez-vous complètement surmonté le traumatisme psychique ? Ils me répondent qu'ils étaient très jeunes en 1990, encore bébés en fait. Et l'un des deux est illettré.

Salut les deux copains chausse-pieds ! Pour les bottes de sept lieues, vous avez un grand-frère ?

Tu fais bien de te cacher, Balance ! Je ne te cause pas. Inutile de cafter. Je ne veux même pas en entendre parler. A cent grammes près et quoi encore ? C'est toi qui devrais avoir mauvaise conscience. Moi, ça va. Ton ascendant poisson, tu te le gardes. Avec un filet de citron si tu veux.

C'est ça, pleure. Boudue, boudin.

NON ! La balance bleue non plus n'a pas envie de te parler.

Salut Pèse-Personne ! Personne à peser.

Et chose, elle a vécue, ce que vivent les choses

Bonjour la tulipe. Tu te rouilles, ma vieille. Les saules te diraient que tu ne fais pas assez d'exercices. Comme si tu pouvais t'agiter en tous sens. Mais tu ne devrais pas tourner le dos au nichoir. C'est dur de se faire des copains.

Sautillette te dit "Bonjour la fleur. Tu peux parler ? Je m'en vais samedi."
Number two te dit "Tu pourrais lancer des missiles, boum boum boum".
Le petit garçon au nom d'arbre ne t'a même pas vue. Peut-être t'aurait-il aimé ?

Salut la fleur ! Abandonnée, oubliée.

"Je penche, donc je suis"

Un fléau, deux fléaux, Roberval, romaine, peson ? Elle s'en fout royalement, c'est une vulgaire balance commerciale des logis, bleue.
Lorsque son aiguille pointe à la verticale, bien droite, bien sage, la balance se désespère de son inutilité.
Qu'on planque sur son plateau quelques gousses d'ails et quelques feuilles de laurier qu'on ne sait où ranger, elle les supporte patiemment.
Mais elle ne vit que pour les quelques secondes de gloire où l'on dépose  un butin dans sa coupe. Elle vibre, elle penche, elle pèse. C'est sa raison d'être.

150 de farine, 75g de beurre, 120g de sucre. Elle a pesé. Elle est heureuse pour plusieurs jours. Elle ne sait pas qu'elle vient de faire un délicieux crumble aux poires.

Salut balance. Je te crois un peu tarée, mais ce n'est pas grave.

(C'est statutaire, je dois saluer une vache.)

- Bonjour la vache.
- Meuhh.
- Es-tu fière d'avoir des Croisés dans tes ancêtres ?
- Meuhh.
- Des Cotentines, des Augeronnes, des Cauchoises. Un arrière arrière arrière trisaïeul Viking peut-être.
- Meuhh.
- Mais tu n'as aucune raison de t’enorgueillir de tes ancêtres. Il n'y a pas de mérite à descendre d'une vache à lait.
- Meuhh
- On dirait que tu boudes.
- Meuhh.
- Que dis-tu, Vache ?
- Tu ne m'as choisie que parce que tu voulais une vache. Couleur locale.
- Mais non, tu es toute douce, tu as le regard bovin, je t'aime bien.
- Si tu avais trouvé deux lions, tu aurais salué les lions.
- Tu sais que tu n'aimerais pas figurer sur un blason, avec une copine vache à ruminer la vie de haut.
- Tu aurais même salué une armoire s'il en était venue une  à passer.
- Grosse Nigaude, c'est à toi que je dis bonjour.
- Meuh ?
- Écoute un secret pour te consoler. Un secret rien que pour toi ; ni pour les lions, ni pour les armoires, ni pour les lecteurs du blog.
- Meuhhh ?
- Quand j'étais petite fille ( pas si petite que cela), je n’étais pas très délurée.
- Meuh alors ?
- Je croyais qu'on reconnaissait les taureaux des vaches à ce que les premiers avaient des cornes et les secondes non.
- Oups, tu me charries
- Si, si ! J'avais très peur de traverser le pré : il y vaquait tout un troupeau de taureaux qui ne songeait qu'à m'envoyer paître.

Salut la vache ! Garde les pyjamas au chaud.