(Boîte contenant une paire de boucle d'oreille aux oiseaux, un cochonnet pour la pétanque,
deux alliances et un ressort de stylo)

Hé, le chat, un peu sauvage ? Griffé, tatoué, mystérieux ? Et tes yeux ne sont pas siamois.

Dis-moi le chat : si sur ton terrain de chasse, tu ne trouvais plus aucune proie avec qui jouer, irais-tu errer ailleurs, loin de tes repères ? Loin de la main qui te caresse et te nourrit ? Resterais-tu prisonnier de tes habitudes ?

Salut le chat ! On secoue ses puces !

(Une boite qui contient des cailloux, des morceaux de verres roulés et des tâches d'encre)

Peace and love, le zèbre ?
Plutôt punk ! Tu as vraiment une superbe crête.
Mais tu es trop rond.
Baba cool ?
Tendance graphique 2000 ?
Méfiant ? Orgueilleux ? Ironique ?
Gonflé ?
Écoute moi, Zèbre. Je te dis bonjour.
Je te murmure un secret : "secret".

D'un contact facile ? Méfiant ? Renfrogné ?

Salut le zèbre. Méfie-toi des lions.

Maison de l'écluse - Ile sainte Lucie

(mettre le son !)

Coucou les cigales ! Vous vous cachez ? Pour sûr, vous êtes tout un tas pour faire autant de boucan.
Je sais : vous chercher des femelles vite vite vite, mais vous pourriez me répondre.
Vous aimez la maison de l'écluse ?
Le parc naturel régional de la Narbonnaise, c'est un grand terrain de jeu, un paradis à cigales, non ?
J'ai trop chaud, pas vous ?
Soif, pas vous ?
Mais répondez-moi !
Etes-vous des cigales cathares ? Partout c'est écrit "cathare", j'ai même vu la camionnette d'un "plombier cathare" alors vous les cigales, cathares ou non ?
Vous connaissez des fourmis ?

Les cigales ne répondent pas. Les cigales radotent toutes seules. Elles ne savent que dire "Hep, les demoiselles bien bien rondes, par ici, par ici, par ici, par ici".

Salut les ciglales ! Silence bon dieu !

(cliquer pour agrandir)

Je me demande bien ce que tu fabriques. Tu vois bien qu'il n'y a pas d'issue par là, pourquoi t'entêter ? Tu remues tes hélices en vain. Recule, fais demi-tour. Non, tu ne veux pas ? Je te jure que tu ne passeras pas. Comment-ça, je n'y connais rien ?
L'Ismayil Shikhly , c'est ton copain ? Tu dis qu'il t'a payé ? Pour le tirer ? Prétentieux, tu as vu ton gabarit et le sien ?
Le G15 là derrière va émettre quelques propositions pour te sortir de cette difficile situation, on va t'aider.

Tu bottes en touche, vous ne voulez plus jouer ensemble ? Tu vas le coincer à quai ?

Salut Libech ! Push, push !

(Une autre phase du jeu )

Les remorqueurs et les céréaliers n'ont que de brèves histoires ...

Or j'ai adoré leur petit bestiaire. Bonjour bonjour, les bébêtes des enfants. Vous êtes insectement sympas, rafraîchissant. Vous souriez, vous êtes drôles, lumineux, aucune méchanceté. J'adore vraiment !

Salut les bebêtes. Merci les enfants de Sigean !

Trois petits cochons pendus au plafond, leur tirer la queue n'est pas raisonnable.

Dix chapeaux qui traversent la route, déjà trois sont à bon port.
Ils disent "Coucou, coucou, c'est ce restaurant là le plus rigolo, inutile d'essayer les autres".
Ils disent "Vous avez vu comme c'est les vacances ?  Olé, sombrero !"
Je me suis plantée sous le chapeau le plus au milieu, pile poil il était à la bonne hauteur. M. a déclenché l'appareil . La photo était horrible.
Ils disent "La vie est rose. Ne pensez pas  que des gens meurent de faim."
Ils disent "Pas de jaloux, tous identiques".
Ils disent "Tu débloques, Nicole !".
Nous nous sommes éloignés du port. Sur la place, nous avons mangé des lasagnes.

Salut les chapeaux ! Chapi, chapo !

Aujourd'hui je lis l'avenir dans ma boule verte. Un avenir de maboules où l'on marche sur la tête. Un avenir où nous sommes prisonniers des voitures. Un avenir pas si vert que cela. Un avenir tarabiscoté.

Mais la boule, elle, est verte. Normal, je l'ai ramené d'Irlande.

- Boule, Ma boule, que penses-tu de ce qu'il va advenir ?
- Je vois un déplacement imminent.
- OK !

Salut la boule ! Excuse-moi, c'est urgent.

- Hep, toi là haut, tu crois que je ne t'ai pas vue ? J'ai mis mes lunettes, tu sais. Descends de là. Tu veux lire avec moi  "Le départ des musiciens" de Per Olov Enquist ? Dans le Nord de la Suède au début des années 1900, des paysans-ouvriers  travaillent dans les scieries, vivent dans la plus grande misère, dans une atmosphère religieuse profondément étouffante où règne l'interdit ...

- Raconte pas, je vais lire.
- Bonne idée. C'est un bon livre, et j'aime autant que tu bouffes des mots que les feuilles du figuier. Tu aimes ça, les feuilles de mon figuier ?
- Ben, c'est à dire, je n'ai jamais rien mangé d'autre. Dans ma famille, nous ne mangeons jamais rien d'autre.
- Mais tu as vu les dégâts que vous faites ? Toutes les feuilles sont mitées.
- Nous avons faim. Qui sont les musiciens ?
- Quels musiciens ?
- Ceux qui partent ?
- Ah, les musiciens de Brême ! Ce sont des animaux en piteux états, exploités par leur maître jusqu'au dernier jus et qui partent pour continuer à vivre car "il n'y a pas pire que la mort".

- Tu as de beaux poils, petite chenille. Et de jolis points. Tu te plais ?
- Je ne me suis jamais vue. Tu veux aller me chercher un miroir ?
- Une autre fois peut-être.

Salut chenille ! Tu es tout de même une sale teigne !

Tu as vu, Caillou, ils sont tous repartis.
Et ?
J'ai dormi tout l'après-midi.
Et ?
C'était bien. J'ai dormi comme une masse.
Et ?
Maintenant, toi et moi nous sommes seuls.
Et ?
Je ne sais pas. Nous pouvons lire un peu, cueillir les dernières figues, ranger le désordre, laver les draps.
Et ?
Ce n'est pas amusant.
Ah..
Tu ne trouves pas que c'est trop calme ?
C'est calme. Sauf la mer qui meugle.
Plus la peine de faire la grève des mamies.
Plus de nez qui coule.
Faudra rendre les livres des enfants.

Salut caillou ! Repose en paix !

Dans le cadre  gambadent des lapins.
Des lapins, oui vraiment ! Ils sont cachés en dessous, sur le fond bleu marine.

Maîtresse Souris, sur une souche perchée, donne une leçon de chant à de jeunes pious- pious. Les champignons dansent en cadence.
Maîtresse souris est besogneuse : elle porte un  tablier  rapiécé et sur le crâne une charlotte surannée.

Très rose, très charmant, très stupide, c'est pour enfants.

Et l'Enfant en question a adoré ce ... teeshirt ! Elle l'a tellement porté qu'il semble que deux années durant elle n'ait eu que celui-là.

Après un stage aux chiffons, je l'ai repêché. Deuxième chance, le voilà sous-verre. Et je revois encore Fille jolie dedans.

Salut la souris, Petite futée chérie !