Chocolat praliné, chocolat noir, chocolat pâtissier, chocolat aux éclats de caramel, chocolat truffé ... Mes tablettes de chocolat sont des envieuses. Le parfum des voisines est surement meilleur. Elles se sont mis en tête que "fraise" était la dernière mode et  ont élaboré une stratégie d'enfer. A la caisse, elles ont joué des coudes pour être rangées dans le même gros sac plastique bleu qu'une bouteille de jus de fraise, elles l'ont cognée  au sol pour la casser, et les voilà parties pour un bain à la fraise, avec quelques tessons comme glaçons. Quelques paquets de biscuits ont été invités à la fête, des petits fromages frais qui eux non plus n'aimaient pas leurs arômes, et même des gnoquis, c'est tout dire.
Le siège de ma voiture en a également profité.
Là, les tablettes sèchent.

Salut le chocolat  ! La jalousie est mauvaise conseillère

Saleté de Bidule ! Tu te crois malin parce que tu es tout petit ? Tu fanfaronnes parce que tu es rouge ?
Tu as voulu emmerder le peuple et prouver que tu es un rouage indispensable ?
C'est fait, tu as gagné.
Et maintenant tu es cassé, tant pis pour toi.
Tu étais utile. Mais pas irremplaçable. Et toc !

Le Monsieur Zieutiste a dit que j'étais extrêmement sympathique, gentille, jolie, intelligente, passionnante. Il a dit que je rajeunissais tous les jours. Il a dit que je devais désormais porter des lunettes avec des verres progressifs. Il a dit que je devais aller chez Atoll attendre une plombe qu'on veuille bien me soulager du tiers de ma pension mensuelle.

Et voilà ! La petite saleté rouge, l'olibrius de pacotille, le minus des minus, c'était elle qui servait de charnière à la branche droite de mes superbes lunettes neuves.

Salut Minus ! Fallait résister !

Je suis riche ! j'ai trois plumes en or, quelques fermoirs cassés, un joli agglomérat d'argent fondu et deux dents en or.
Un petit regret pour les stylos-plume anciens, de beaux objets dont je n'ai su conserver aucun.
Et un serrement de cœur à voir ces dents. J'espère que leur ancien propriétaire les as perdu de son vivant.
Spleen.

Salut les débris ! Recyclage ?

J'évite soigneusement de saluer des clafoutis, car tout un chacun a sa propre idée du clafoutis et va se récrier qu'il faudrait plus de moins de et un zeste de. Ce sont mes gâteaux aux cerises, et toc, rien à redire.
Et pourtant, pour une fois, j'ai suivi scrupuleusement la recette des clafoutis. D'habitude, j'évite. La famille apprécie modérément les flans, je rajoute un peu de farine. Traduire je mets n'importe quoi n'importe comment.
Hier les clafoutis étaient pour un copain invité à venir réparer notre four. Hum ... Je veux dire un copain invité à dîner.
(Pour cuire des clafoutis quand son four est en rade, emprunter un four à Fille Jolie, elle en a un de trop).
Donc c'est du sérieux, la recette au mot à mot dans le texte.
Quoique ...
Mettre trois jaunes d'œufs et un œuf entier. Que faire des trois blancs ? Donc mettre les œufs entiers, trois seulement cela compense.
Mettre du sucre vanillé ou de la vanille liquide. Holà, je n'aime pas la vanille ! Mettre du kirsch alors. Si le kirsch se cache, mettre une rasade d'alcool de poire, voilà !
Mettre 300g de cerises. Comprendre mettre sa barquette de cerises congelées, pas une de plus, pas une de moins.
Cuire à 200°. On va dire thermostat 8.

J'ai suivi exactement la recette, tout tout comme il faut. Et j'ai ajouté la signature du chef pour rendre cette création unique. Immédiatement au sortir du four, (entendre après que que le gonflé se soit dégonflé et après les premières photos), j'ai délicatement saupoudré les choses de sucre. Vlan !

Et pendant ce temps là, la pintade brûlait.

Salut les gâteaux ! Oh, ils ne sont plus là ...

Je ne sais pas comment ça s'appelle. Je ne sais pas à quoi ça sert. Je ne sais pas d'où ça vient. Je ne sais pas à quel moment s'est apparu chez moi. Je sais que cela se range sur l'étagère de la salle de bain. C'est absurde. Et c'est bien ainsi.

Salut Truc, mes amitiés à Truquette !

Depuis que j'ai commencé ce blog les rumeurs les plus folles circulent parmi les objets qui m'entourent. Ils disent que j'organise des castings pour participer à un jeu d'objets-réalités où l'on peut gagner l'immortalité. Que ceux qui passent à "dis bonjour" sont reconnus par la France entière, que même des Belges leur demandent de signer des autographes. Les objets rutilants prétendent que je ne sélectionne que des trucs moches, mille fois moins méritants qu'eux. Les jeunots affirment que je ne salue que les vieux débris. Les petits riens du quotidien affirment que je ne salue que des objets exotiques. Le dernier bruit qui court est qu'on peut s'insinuer à mon insu dans mon appareil photo.
C'est ainsi que je retrouve désormais des photos de tout et n'importe quoi sur ma carte mémoire. (Avant aussi, d'accord).
En ce moment une grande bataille fait rage. Le terrain vague pense avoir gagné ; il pérore que je désire saluer "Un coin de verdure". Les petites rayures roses, noires et vertes sont persuadées que j'ai offert ce pull péruvien à Fille Jolie il y a 413 jours et qu'elles ont mérité le Salut. Elles ont envoyé des courriels à toutes leurs relations pour qu'elles ne ratent pas le Bonjour  "Petit coin de veste". La feuille morte fait un caca nerveux.
Je ne vais tout de même pas encourager cet esprit de compétition !

Salut le petit coin ! Bien pratique d'avoir des WC à sa disposition

tous les jours
Libération
0,80f partout

C'est en 1973 qu'est paru le premier numéro de Libé.
Un peu partout des comités Libération furent créés, pour la naissance du quotidien, pour soutenir ses premiers pas.
A l'époque, le slogan du journal était « Peuple, prend la parole et garde-la ».
Le peuple n'a pas la parole mais  j'ai gardé ce sac.
J'y range le pain rassis pour les chevaux de File Jolie.

Salut le sac, vénérable témoin !

Ces dix petits éléphants viennent du Sri Lanka.
Leurs couleurs  font leur charme.
Ce sont de joyeux éléphants, tout à fait inconscients du contexte économique de leur pays d'origine. Sans état d'âmes sur la survie de leur espèce. Sans inquiétudes pour la survie de la planète.
Ils me surveillent sans me voir. Ils regardent sans comprendre. Leur gaité brille.
Ce sont les éléphants du Sri Lanka.
Ce sont les éléphants du Sri Lanka.
Oh Hé, Oh Hé.
Offerts par Fille chérie.

Salut les éléphants ! Merci N.

On en connait tous, des sans gênes, qui se tapent l'incruste, qui veulent toujours se mettre en avant. C'est le cas de mes mules de plage.
Déjà, la semaine dernière, elles s'étaient frauduleusement rapprochées de mon paillasson pour figurer sur l'image que j'ai dû rogner.
Et là rebelote ; en déchargeant mes photos, je découvre ça !
Jamais, de mon plein gré, je n'aurais photographié ces horreurs, et elles le savent. Jamais!
Alors pourquoi comment ?
Pour tirer le portrait des livres de la bibliothèque étalés sur mon bureau, j'ai tilté que si j'étais un peu plus grande, ce ne serait pas plus mal. Oui, mais voilà, 1m62 et c'est tout. Bon, pour prendre de la hauteur, il n'y a qu'à grimper, en l'occurrence sur le fauteuil. Oui, mais voilà, l'équilibre et moi ne sommes pas copains. Donc, juchée sur mon fauteuil, en train de me casser la gueule, c'est mes mules que j'ai immortalisées. Tous les moyens leur sont bons pour arriver à leur fin, je vous jure !
Et il n'y a pas que sur les clichés qu'elles s'incrustent, car enfin, pourquoi j'ai ces ridicules trucs roses aux pieds en février ? Pour la plage, il n'y a rien à redire, elles sont impeccables. Mais je regarde à gauche, je regarde à droite, la mer n'est pas dans le coin. Alors ?
Je l'ai dit : elles s'incrustent. Elles ont refusé d'être rangées en septembre. Ou elles sont ressorties de l'armoire en catimini. Et tous les jours, elles font le forcing : "regarde, nous sommes là, si faciles à enfiler, si pratiques". Les sottes n'ont pas compris que faciles à enfiler, faciles à désenfiler. Je les jette au sol pour poser les pieds sur le classeur métallique  spécialement installé sous le bureau à cet effet. Et toc, abandonnées les mules.

"Sun and Sea ; taille 38 ; fabriqué en Italie"

J'invite tout un chacun à injurier ces êtres abjects.
Guimauves psycho-rigides ! Casse-orteils ! Plaisanterie fuligineuse ! Escadrille banderillée ! Machicoulis terreux !

Salut les mules ! Têtues, hein ?

Trop pressée, j'étais. J'ai envisagé de me contenter de rendre les livres sans en emprunter de nouveaux, et puis, pour ne pas me retrouver en manque, j'ai finalement embarqué n'importe quoi. Les bouquins  que les personnes avant moi avaient rendus. Et un ou deux arrachés en passant au présentoir des nouveautés.
Opération  bibliothèque menée à bien en trois minutes chrono.
En fait, c'est une médiathèque, mais je n'emprunte que des livres.
Médiathèque "Alphonse Daudet" car, hé oui, "Le petit chose" c'est à Alès que cela se passait.
J'espère que dans le tas ...
C'est tout de même ballot de ne pas prendre le temps de choisir les compagnons de plusieurs heures.
Quoique parfois le hasard organise des rencontres heureuses.
Voyons ce qui sort du cartable.

Tea-bag de Henning Mankell.

Tea-Bag jeune Nigériane, traverse l'Europe à pied, persuadée que tout la haut, en Suède, une porte s'ouvrira pour elle. Tania, venue de Smolensk a franchi la Baltique à la rame ...

Cela devrait me plaire.

"Le magasin des suicides" de Jean Teulé.

Un magasin où l'on vend depuis 10 générations tout ce qu'il faut pour se suicider ... surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre.

J'ai vu des interview de J.Teulé. Sera-t-il aussi intéressant à lire qu'à écouter ?

"Jaune camion" de Mi Jianxiu (la première enquête du juge LI)

Un polar. Ne pas confondre le juge Ti qui opérait dans la Chine ancienne avec le juge Li qui devrait m'emmener à Qingdao aux confins de la Mongolie d'aujourd'hui.

J'ai déjà lu quelques épisodes du juge Ti, et j'en étais lassée. Li réveillera-t-il mon envie ?

"Pourquoi personne ne me collectionne ?" de Robert Benchley.

Cela se veut humoristique, c'est petit et écrit gros. Bôf, on verra.

"Le grand Santini "de Pat Conroy

Au cœur de l'Amérique puritaine sudiste des années 1960, a chronique flamboyante et impitoyable d'une famille soumise à l'autorité démentielle de son chef.
Sur les traces de Faulkner ou Tennessee Williams

436 pages : faudrait pas que ce soit rasoir ...

"Presque mort" de Ake Edwardson

Ake Edwrdson est un conteur exceptionnellement doué ..

Il ne vont pas dire non plus qu'il est chiant ?
Encore un polar. Suédois.

"Un rasoir dans les mains d'un singe" de Guy Marchand

Un premier roman poétique où un vent surréaliste s'engouffre dans les châteaux bordelais, faisant voler en éclat les plus solides certitudes.

Ouais ?

"Lorraine connection" de Dominiqe Manotti

Une lecture décapante du jeu politico-financier sous la forme d'un thriller haletant.

Pas trop convaincue.

"Fragments d'une femme perdue" de Patrick Poivre D'Arvor

... est-ce ce qu'on appelle une femme fatale : singulièrement belle, vénéneuse, fragile, cruelle, insaisissable ...

Je ne suis pas certaine d'aimer.

Mes lectures pour un mois.
Fille chérie qui doit venir dans une dizaine de jours y trouvera-t-elle son bonheur ?

Salut les livres et merci pour tant de voyages !